Rencontre de l’APLV avec Madame HALIMI, Présidente du Comité stratégique pour les langues vivantes

vendredi 1er juillet 2011
 Michel MOREL

Jean-Marc DELAGNEAU, président délégué, et Michel MOREL, membre du bureau, représentant l’APLV, ont été reçus par Madame Halimi au ministère de l’Éducation nationale le lundi 20 juin 2011 à 15h30.

La rencontre s’est passée dans un climat cordial en présence de Monsieur DELAPORTE, représentant la DGESCO (Bureau des programmes).

Madame HALIMI a fait un rapide résumé des différentes séances du Comité où ont été abordés successivement l’enseignement précoce, les mobilités physiques et virtuelles, des enseignants comme des élèves, la dernière ayant porté sur plusieurs sujets très denses : les contenus, la répartition des volumes horaires, l’évaluation. C’est pourquoi une réunion supplémentaire a été fixée au 7 juillet prochain pour finir de les traiter, en y ajoutant une réflexion sur l’enseignant, ou plutôt l’« encadrant pédagogique », dénomination retenue par le Comité.

Madame HALIMI nous a proposé d’aborder les thèmes de la mobilité, de l’évaluation, de la formation des enseignants, de la répartition des volumes horaires.

Nous avons fait remarquer d’entrée de jeu le manque de cohérence entre les programmes et instructions, les pratiques d’enseignement, les modalités institutionnelles de l’évaluation, la formation des enseignants et les modalités de leur recrutement, en rappelant que l’APLV avait déjà formulé un certain nombre de critiques concernant le baccalauréat et les déclarations du Ministre sur l’enseignement précoce des langues vivantes en maternelle [1], l’APLV préférant parler dans ce cas de sensibilisation plutôt que d’enseignement.
Madame HALIMI nous a précisé qu’au cours des travaux du Comité, il a bien été question de sensibilisation.
Le texte de l’APLV concernant le baccalauréat, transmis au Ministre lors de l’audience du 12 mai dernier, a été remis à Madame HALIMI.

Puis l’échange de vues a porté, entre autres, sur :

- une proposition de modulation des horaires de langues, avec une phase intensive en début d’apprentissage des fondamentaux et un allègement au niveau second cycle, permettant l’ouverture sur des dimensions d’ordre culturel et l’apprentissage de nouvelles langues.
[nous avons fait remarquer que l’horaire en lycée avait déjà été réduit] ;

- des propositions pour généraliser la mobilité à l’étranger qui doit, selon le Comité, devenir obligatoire et prise en compte dans le cursus scolaire et dans la carrière des enseignants ; parmi les idées proposées pour les élèves : création de classes de bain linguistique, pouvant être ouvertes également aux plus petits, sur le modèle des classes de mer, des classes de neige, des classes vertes ou des multiples formes d’échanges franco-allemands mis en place par l’OFAJ.
[nous avons signalé les difficultés de tous ordres rencontrées actuellement par les enseignants volontaires pour trouver des établissements partenaires, pour organiser échanges, séjours linguistiques et correspondance, en particulier avec la Grande-Bretagne].

C’est sur la question à peine effleurée de la formation des enseignants que l’entretien a dû être interrompu.
Madame HALIMI a proposé l’idée d’une autre rencontre afin d’aborder ce sujet, ainsi que d’autres questions concernant en particulier l’évaluation, les contenus et les volumes horaires, qui n’ont pu être traitées exhaustivement lors de ce premier entretien.

Nous avons remarqué l’intérêt manifesté par nos interlocuteurs pour les critiques et suggestions formulées par l’APLV sur la base des remarques de nombreux collègues sur le terrain et attendons la fixation d’une prochaine rencontre pour poursuivre cet échange. Ceci est d’autant plus important que le Comité stratégique n’a pas encore terminé ses réflexions, ni arrêté ses choix définitifs qu’il proposera au Ministre dans son rapport remis à l’automne.


---C

[1voir les articles sur le baccalauréat et l’« enseignement » en maternelle