L’APLV a été reçue le 29 novembre par la commission chargée de la réforme du lycée et du baccalauréat

vendredi 8 décembre 2017

L’APLV a été reçue par la commission Mathiot sur la réforme du lycée et du baccalauréat

Une délégation de l’APLV, constituée de Françoise Du, angliciste, présidente, Jean-Marc Delagneau, germaniste, vice-président, et Jean-Luc Breton, angliciste, secrétaire général, a été reçue mercredi 29 novembre au Ministère par la commission chargée de la réforme du lycée et du baccalauréat.

La commission réfléchit à un lycée modulaire où certaines séries disparaîtraient ou, tout au moins, seraient moins déterminantes qu’aujourd’hui. Ses membres ont évoqué devant l’APLV certains des grands domaines modulaires qu’elle envisage, comme « Arts et langues » ou « Lettres et langues ». Nous avons rappelé que l’engagement européen du pays et la nécessité de préparer les lycéens à des carrières de plus en plus internationales imposaient aussi d’autres choix, comme « Economie et langues » et « Sciences et langues », et répété que l’APLV tenait pour fondamentaux l’enseignement à tous les élèves d’au moins deux langues vivantes étrangères ou régionales en second cycle, et, par voie de conséquence leur maintien parmi les épreuves du baccalauréat.

Nous avons eu avec la commission Mathiot un échange sur les types d’évaluation possibles dans le futur modèle de l’examen. Dans certains « modules », une langue au moins figurera parmi les quatre épreuves terminales ; dans les autres situations, la commission nous a demandé notre avis sur les différents types d’évaluation envisageables (contrôle continu, système de « partiels », certifications du CECRL). L’APLV a affirmé son opposition à des certifications externes confiées à des officines étrangères et développé l’idée que les modalités d’évaluation choisies devaient s’appuyer sur l’expertise des professeurs de langue dans ce domaine.

Nous avons informé la commission Mathiot des conclusions de notre enquête sur le baccalauréat de 2013 auprès de près de 700 enseignants de langue : attachement des professeurs à l’approche actionnelle, à l’évaluation de quatre activités langagières, à des diplômes nationaux, nécessité de protéger les enseignants de pressions de tous ordres en privilégiant, autant que faire se peut, des épreuves anonymes confiées à des examinateurs qui ne sont pas les professeurs des candidats. La commission a convenu du bien-fondé de nos demandes sur ces différents points.

Elle a entendu nos remarques concernant les difficultés d’organisation matérielle des épreuves en cours d’année, fréquemment évoquées par les collègues qui ont répondu à l’enquête, et est d’accord avec nous pour préconiser que le Ministère se charge de la fabrication, de la duplication et de la distribution des supports de compréhension, écrite, comme orale.

Nous avons également évoqué les problèmes que posent les épreuves actuelles de série L en LVA (coefficient 8 pour des exigences à peine supérieures ou moindres qu’en LVO) et LELE (épreuve très exigeante, peu coefficientée, avec une grille d’évaluation inadaptée).

La commission Mathiot a demandé à l’APLV de lui envoyer un argumentaire détaillé et une copie de l’enquête de 2013 sur le baccalauréat. La richesse et la franchise de nos échanges nous encourage à penser qu’elle tiendra compte de nos remarques dans son rapport au Ministre. Des arbitrages seront ensuite demandés à l’Inspection Générale de langue et aux services financiers du Ministère.

Pour l’APLV, Françoise DU, Jean-Marc DELAGNEAU, Jean-Luc BRETON.