A l’initiative du SNES-FSU, une vingtaine d’organisations syndicales de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur et d’associations de professeurs spécialistes se sont rencontrées mardi 29 avril pour un échange sur la réforme des concours de recrutement des professeurs des écoles, professeurs des lycées et collèges et CPE.
Les participants ont unanimement déploré que la réforme ait été publiée au Journal Officiel du 19 avril, sans concertation et alors que l’opposition des syndicats, des associations de professeurs spécialistes et des sociétés savantes était l’an dernier très forte. La précipitation du ministère est d’autant plus incompréhensible qu’elle met les universités dans la situation de devoir construire leurs maquettes de formation dans l’urgence pour la rentrée universitaire 2025.
Les associations et organisations représentées ont fait part de leurs inquiétudes sur les risques de diminution des exigences disciplinaires avec un CRPE et un CAPES en cours d’année de L3, de décorrélation entre enseignements disciplinaires et enseignements des didactiques des disciplines, et surtout de disparition du mémoire de recherche, avec ses exigences scientifiques, remplacé par un mémoire de stage.
L’APLV et la FELCO ont aussi soulevé deux questions propres aux langues vivantes. D’une part, rien n’est mis en place dans la réforme pour reconstituer les viviers de candidats au professorat dans les langues régionales et les langues dites rares, suite à la quasi-disparition de leur enseignement au lycée du fait de la réforme de 2019, qui affecte un coefficient très bas aux LVC. D’autre part, la réforme est muette sur les parcours spécifiques des futurs professeurs de langues étrangères, pour lesquels une césure entre le concours en L3 et les années de master serait souhaitable pour leur donner la possibilité d’un séjour dans un des pays dont ils vont enseigner la culture et la langue.
Le SNES-FSU va proposer pour le début mai un communiqué que les différentes associations et organisations syndicales choisiront ou pas de signer.