Les Langues Régionales exclues des textes réglementaires ?

par Marie Jeanne VERNY
dimanche 25 juin 2006

Les Langues Régionales exclues des textes réglementaires ? Il y a là un immense danger, qui s’ajoute à toutes les attaques subies dernièrement.

Le courrier électronique qui suit a été envoyé à l’ensemble des députés de l’espace d’oc + aux 50 membres du groupe d’études "Langues Régionales" à l’Assemblée Nationale.
Nous souhaitons qu’il soit relayé par des courriers adressés aux députés de leur région par chaque association académique (APLR, AELOC, CREOs).
La FELCO le transmet pour suivi et soutien :
•à la FLAREP
•à l’APLV
•aux responsables des principaux syndicats.
Merci à tous de relayer cette action dans le cadre de vos responsabilités et champs d’action.
En PJ un document pour vous permettre d’accéder aux adresses électroniques des élus.


Montpellier le 19 juin 2006
Siège social : Centre Régional de Documentation pédagogique
Allée de la Citadelle - 34064 - Montpellier Cedex 2
Contact internet :
mjvb@wanadoo.fr [1]

Le Président de la FELCO, Philippe Martel, chercheur CNRS

À Mesdames, messieurs les Députés

Madame, Monsieur le Député

Nous avons l’honneur de porter à nouveau à votre connaissance, la situation d’extrême précarisation et de marginalisation de l’enseignement des langues de France, dont l’occitan.
En effet la dernière loi sur l’éducation ne leur laisse qu’une place insignifiante et ne garantit pas la permanence réelle de leur enseignement.
Aujourd’hui, la récente circulaire ministérielle du 31 .05.2006 sur les langues vivantes oublie totalement les langues régionales pour ne faire référence qu’aux langues étrangères là où tous les textes antérieurs visaient les deux :"langues vivantes étrangères et régionales". Cette règlementation prévue pour les seules langues étrangères, rend de fait inapplicables dans les établissements scolaires les textes régissant l’enseignement des langues régionales pour le plus grand nombre.
Aujourd’hui en France, l’enseignement de l’occitan concerne 95 000 élèves, des centaines d’établissements et autant de personnels enseignants dans le public et le privé.
Loin de s’opposer aux langues vivantes étrangères, l’apprentissage de l’occitan contribue aussi à la maîtrise de celles-là. Les langues régionales participent à l’épanouissement de l’enfant et de l’adolescent, et à sa construction en tant que personne et citoyen et elles s’intègrent très souvent dans son projet et son cursus scolaire remplissant ainsi l’ensemble des missions du service public de l’Education nationale.

Une clarification des textes nous paraît donc indispensable
- soit par l’élaboration d’une nouvelle circulaire qui fasse aux langues régionales une place dans les programmes au moins équivalente à la situation antérieure à la Loi Fillon
- soit, dans l’urgence, par l’ajout de la mention " et régionales" en complément de” langues vivantes étrangères” à la circulaire N°2006-093 du 31.05.2006.
Cette disposition garantirait les cursus entamés par les enfants de notre région, elle assurerait la continuité de l ’offre de service public et ce en l’attente d’une réflexion globale et plus large sur la revalorisation de l’enseignement des langues régionales.
Nous nous permettons d’insister sur l’extrême importance que revêt cette mesure à nos yeux et sur les conséquences désastreuses qu’aurait à très court terme, l’absence systématique de prise en compte des langues régionales.
Nous restons à votre disposition si vous désirez un complément d’ information. Nous vous remercions pour votre soutien efficace et nous vous prions d’agréer Madame, Monsieur le Député, l’expression de nos sentiments dévoués et de notre profond respect."
P/O du président de la FELCO, MJ Verny, co-secrétaire FELCO

Marie Jeanne VERNY - dpt occitan
université Paul Valéry Montpellier
co-secrétaire FELCO - Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc
Ad. person : 12 rue Salle l’Evêque
34000 Montpellier
04 67 66 33 31
La FELCO est hébergée par son association académique le CREO de Toulouse


---C

[1Pour faciliter la circulation de l’information auprès de nos adhérents, nous souhaitons que soit privilégié les envois de courriers électroniques.


Navigation

Articles de la rubrique