Compte rendu de l’entrevue de l’APLV au ministère de l’Éducation Nationale le jeudi 12 juillet 2018

samedi 14 juillet 2018
 BRETON Jean-Luc

Une délégation de l’APLV, composée de Françoise Du, présidente, et Jean-Luc Breton, secrétaire général, a été reçue le jeudi 12 juillet 2018 au ministère par Monsieur Matthieu Lahaye, conseiller du Ministre, et deux membres de la DGESCO, Messieurs Benoît Gobin et Pierre Laporte. Cette rencontre était à l’initiative de Madame Isabelle Bourhis, conseillère du Ministre, qui n’a pu se libérer pour y assister.

Le seul sujet abordé lors de l’entretien a été celui des moyens que l’APLV demande au ministère de mettre en œuvre dans le cadre de la réforme du lycée et du baccalauréat pour améliorer les performances des lycéens en LVER : augmentation de l’horaire hebdomadaire, création de nouvelles spécialités autour des LVER, création d’un enseignement optionnel de LVA ou LVB. Nos interlocuteurs sont moins inquiets que nous et considèrent que la disparition des séries actuelles va permettre aux lycéens de faire des choix personnels en fonction de leurs centres d’intérêt, et, pour un plus grand nombre d’entre eux, de poursuivre leur étude des langues au-delà du socle de culture commune. Puisque, dans le lycée actuel, un très grand nombre d’élèves qui ne se destinent pas à des études scientifiques choisissent la série S, la disparition de cette série permettra à ces élèves-là d’étudier davantage les langues ou les arts.

Les conseillers du Ministre et la DGESCO considèrent visiblement que la phase de consultation est terminée. Madame Chantal Manès et Monsieur Alex Taylor vont rendre leur rapport sur l’enseignement des langues dans les prochaines semaines, le Conseil Supérieur des Programmes livrera ses préconisations à l’automne, le Ministre tranchera ensuite. La carte des formations sera discutée dans les mois qui viennent entre proviseurs, DASEN et recteurs, et un plan de formation sera mis en œuvre pour les enseignants en 2019.

L’APLV s’est inquiétée de la disparition éventuelle de certains enseignements dans le cadre de la carte des formations, notamment en ce qui concerne les langues peu enseignées et les langues régionales. Nos interlocuteurs font confiance aux capacités du système à s’auto-réguler. Nous sommes plus inquiets pour l’avenir : s’il n’y a pas de création de postes d’enseignants de LVER, comment les établissements pourront-ils répondre à l’augmentation espérée du nombre de lycéens qui feront le choix de la spécialité « Langues, littératures et cultures étrangères » ? quel intérêt les chefs d’établissement trouveront-ils à demander la poursuite d’un enseignement de langue dite rare ou de langue régionale en cas de mutation ou de départ en retraite du seul professeur titulaire ?