Éditorial des « Langues Modernes » n° 2/2021 par Nadja Maillard De La Corte Gomez , rédactrice en chef

mercredi 24 novembre 2021

Le numéro des Langues Modernes que vous tenez entre les mains aurait dû être livré depuis plusieurs semaines déjà, mais le rythme de parution de la revue a été considérablement bouleversé par la crise sanitaire, et nous vous prions de bien vouloir nous en excuser. Nous nous nous réjouissons d’autant plus de renouer, peu ou prou, avec le cours normal des choses, en vous proposant de lire, aujourd’hui, ce dossier coordonné par Laura Abou Haidar, que je remercie vivement pour son investissement et pour le dialogue fructueux mené avec les auteurs des six articles qui le composent.
L’appel à contribution lancé sur « L’enseignement de la prononciation en classe de langue : démarches et outils » avait suscité un grand nombre de propositions et il avait été décidé de consacrer deux numéros de la revue à cette thématique. Le présent dossier, sous-titré « Norme, variation, pratiques de remédiation » vient donc à la suite du dossier précédemment publié dans le numéro n°3/2021 et intitulé : « Plurisensorialité et multimodalité ».
Viendront ensuite deux numéros coordonnés par Astrid Guillaume qui aborderont les conséquences du confinement sur l’enseignement / apprentissage des langues. Enfin, nous reprendrons en principe le calendrier plus habituel de parution, avec un numéro 2/2022, coordonné par Dorota Sikora, sur la question du lexique en classe de langue.
À l’occasion de ce numéro, je prends la suite d’Émilie Perrichon et Laure Peskine, qui étaient jusqu’alors rédactrice et co-rédactrice en chef de la revue. Je tiens à leur adresser mes plus profonds remerciements pour m’avoir proposé de leur succéder, et pour l’aide précieuse qu’elles m’ont apportée, et m’apportent encore, pendant cette période de transition. Je souligne le travail extraordinaire qu’elles ont accompli pour mener à bien la parution des numéros édités sous leur responsabilité, dans des circonstances rendues particulièrement difficiles en raison de la pandémie, et ainsi contribuer à la pérennité de la revue.
Je remercie aussi mon collègue à l’Université d’Angers, Pascal Lenoir, qui m’a fait entrer au comité de lecture des Langues Modernes, après que j’ai coordonné deux numéros sur la littérature et l’enseignement des langues. Je souligne par la même occasion l’implication des membres du comité de rédaction et du comité de lecture, qui garantissent la qualité de la revue grâce à leurs lectures attentives, et leurs évaluations collégiales des articles soumis à publication. Enfin, je salue l’Association des Professeurs de Langues Vivantes et son conseil d’administration, pour leur action sans faille en faveur de l’enseignement/apprentissage des langues en France, et le soutien apporté à la revue des Langues Modernes.
Comme l’indique la rubrique Les Rédacteurs en chef des Langues Modernes accessibles sur le site de l’APLV et de la revue, plus d’une vingtaine de collègues se sont succédé pour assurer cette fonction depuis 1945. Je suis heureuse, et honorée, de prendre place dans cette liste et de continuer, en toute humilité, à animer Les Langues Modernes en respectant ce qui constitue son identité profonde :
– accompagner les enseignants de langue en poste et en formation dans leur réflexion sur leur pratique et mettre en perspective recherches en cours et expérience de terrain ;
– promouvoir la diversification de l’enseignement des langues, offrir un espace de dialogue entre leurs différentes didactiques, dans des contextes variés (en France et à l’étranger, en contexte scolaire et au-delà) ;
– aborder les questions vives en didactique des langues, sans se départir d’un regard historique, que permettent notamment les archives de la revue depuis sa date de création en 1907, accessibles sur Gallica.
À ce titre, je souhaiterais ici, au nom de l’ensemble du comité de lecture, saluer la mémoire de Monique Mémet qui, justement, a joué un rôle majeur dans la recherche en anglais de spécialité. Membre de l’APLV pendant toute sa carrière, elle a publié à plusieurs reprises dans Les Langues Modernes et vous pourrez lire l’hommage que lui rend Séverine Wozniak sur notre site.
Pour finir, je souhaite m’adresser aux lecteurs de la revue : je souhaite que vous soyez toujours plus nombreux à la lire régulièrement et à en apprécier le contenu. Je vous invite à continuer à vous abonner (ou à inciter vos institutions de rattachement à le faire), à répondre aux appels à contributions pour les numéros à venir, ou à proposer des articles hors-thème s’inscrivant dans le champ des didactiques des langues vivantes étrangères et régionales, que ce soit pour soumettre des articles de fond ou encore des comptes rendus d’expérience plus brefs.
Je vous souhaite une excellente lecture.