De statut associatif, l’OAB constitue une véritable entreprise de l’économie sociale avec un budget de 1.100.000 euros, 20 salariés permanents répartis sur 5 Centres ( y compris la Loire Atlantique ) et 5 services.
L’Office est représenté au Conseil Académique des Langues Régionales ( CALR ) des Académies de Rennes et de Nantes, au Conseil de l’UFR des Langues de l’Université Rennes 2, et dans plusieurs structures municipales où il contribue au développement du bilinguïsme breton/français.
Son conseil Scientifique regroupe des personnalités des deux Universités de Bretagne, de l’IUFM de Saint-Brieuc et de l’Université du Pays de Galles : cet encadrement universitaire garantit le sérieux et la notoriété de son action culturelle.
Dans le domaine proprement linguistique, l’Office intervient dans 5 directions correspondant à ses 5 services :
Son Observatoire de la Langue Bretonne rassemble et analyse toutes les données sociolinguistiques en rapport avec la langue bretonne ;
L’Office peut ainsi valoriser la langue bretonne, très menacée actuellement malgré une demanda sociale croissante ; il agit en particulier pour la « normalisation » des toponymes et des patronymes bretons souvent francisés.
Son service « Traduction – conseil » intervient dans tous les domaines de la vie sociale : signalétique, Internet, à l’exclusion des traductions « littéraires ».
Le Centre de Terminologie (TermBret) adapte la langue aux nécessités économiques et sociales nouvelles. On peut consulter gratuitement, à partir du breton ou du français, sa banque de données de 28252 termes : « TermOfis ».
Son Agence de Développement répond à toutes les sollicitations du « terrain », en particulier des associations culturelles.
L’Office de la Langue Bretonne remplit donc une mission de service public , modèle réduit des services linguistiques mis en place dans divers pays d’Europe pour promouvoir l’usage des langues dites « minoritaires » ( par exemple en Irlande, au Pays de Galles, dans certaines régions autonomes d’Espagne…)
Son action volontariste veut répondre aux préoccupations quotidiennes et aux besoins nouveaux des « locuteurs natifs » et de ceux qui, individus ou collectivités, visent à enrayer le déclin de la langue et à assurer, outre sa survie, son développement.
Le succès encore modeste mais bien réel de l’OAB montre que toutes les « Langues de France », en dépit de préjugés tenaces, sont bien aptes à exprimer la modernité et à se développer en tant que langues vivantes de communication pour les générations futures, pour peu que l’on donne aux associations et organismes qui les représentent les moyens , en particulier financiers, de répondre à une demande sociale de plus en plus affirmée et résolument novatrice.