Contre la « pédagogie » différenciée ! Un article de Christian Puren

lundi 20 octobre 2014

Au moment où les enseignants sont sollicités par le CSP pour donner leur avis sur l’élaboration de nouveaux programmes pour les cycles 2, 3 et 4, l’APLV participe au débat en cours en publiant un texte de Christian Puren [1] qui rappelle que tout programme doit être élaboré en fonction des apprenants qui sont tous différents les uns des autres et que la « pédagogie différenciée » n’est pas la seule affaire du pédagogue mais aussi celle de l’administration qui doit aussi la prendre en compte en permettant la création de dispositifs adaptés à la progression de chacun. Un État qui demande à ses enseignants de respecter la diversité de leurs élèves n’est pas très crédible, s’il ne prend pas lui-même en considération la diversité culturelle et linguistique des membres de la société dont il est en charge.

Extrait de la conclusion de l’article de Christian Puren :
Les quatre types de différenciation que nous avons passé ici en revue nous ont fait aller progressivement de l’enseignant dans sa classe (différenciation de la pédagogie), à son établissement (différenciation des dispositifs), puis au système scolaire (différenciation des cursus), pour aboutir à l’ensemble de la société (différenciation des langues). La responsabilité de l’enseignant ne s’affaiblit pas inéluctablement au cours du passage entre ces différents niveaux, parce qu’elle peut être prise en charge par les autres "dimensions" personnelles qu’il peut aussi assumer, celles de membre d’une équipe, de délégué d’établissement, d’adhérent d’un syndicat et/ou d’une association professionnelle, enfin de citoyen.

Télécharger le texte de Christian Puren

[1Ce texte date de 2003, voir la publication sur le site de Christian Puren