Appel à contribution pour le numéro 4/2024 des Langues Modernes « Enseigner les langues dans les formations professionnalisantes » coordonné par Séverine Wozniak

mercredi 29 novembre 2023

PDF - 66.7 ko
Appel à contributions Langues Modernes 4/24 à télécharger

Appel à contributions pour le numéro 4/2024 des Langues Modernes

« Enseigner les langues dans les formations professionnalisantes »

coordonné par Séverine Wozniak

Publication de l’appel à articles :  20 novembre 2023  

Date limite de soumission de propositions d’article : 20 janvier 2024

Réponses aux auteurs et autrices : 1er février 2024

Envoi des articles à la rédactrice en chef et à la coordinatrice : 20 mai 2024

Examen des articles par le comité de lecture des Langues Modernes : juin 2024

Retour des articles finalisés après intégration des corrections demandées  : septembre 2024

Publication du numéro : décembre 2024

Les propositions (3000 signes espaces et bibliographie comprises, accompagnés de 3 mots clés) sont à envoyer à :

  • Séverine Wozniak (coordinatrice du numéro), severine.wozniak@univ-lyon2.fr
  • Nadja Maillard-De La Corte Gomez (rédactrice en chef des Langues Modernes), redaction.languesmodernes@gmail.com

Ce numéro des Langues modernes vise à contribuer à la réflexion sur l’enseignement et l’apprentissage des langues dans les cursus de formation professionnelle dans les établissements de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). En effet, dans le cadre professionnel, discours et compétence sont intrinsèquement mêlés : le discours professionnel apparaît comme une déclinaison de la compétence professionnelle (Rabatel & Blanc, 2011). Il s’agit de la « composante discursive de l’expertise professionnelle » (Wozniak, 2019), une notion découlant de celles de « part langagière du travail » (Boutet 2001) et de « logiques d’exercice des professions » (Mourlhon-Dallies, 2008). La caractérisation de la composante discursive de l’expertise professionnelle se fonde sur l’étude des activités et des discours professionnels en contexte, et plus particulièrement sur les formes d’interaction et de discussion en rapport avec l’activité (Filliettaz, 2011, Filliettaz, 2018).

L’objectif est de refléter à la fois l’état des pratiques en classe de langues (Gendron, 2017) et de la recherche dans le champ des langues spécialisées professionnelles, de la didactique des langues de spécialité (Mangiante & Parpette, 2004 ; Mourlhon-Dallies, 2015 ; Sarré, 2017, Mourlhon-Dallies, 2019), des compétences langagières attendues chez les apprenants (Braud et al., 2016) et des enjeux de la mise en place de la certification (Braud et al., 2022). Qu’il s’agisse de formations de l’enseignement secondaire (lycées professionnels, technologiques ou généraux par ex.) ou bien de l’ESR (universités, IUT, écoles d’ingénieur, etc.), en France ou à l’étranger, la réflexion pourra porter sur ce qui peut constituer l’objet de connaissance à transmettre pour les cours de langues pour spécialistes d’autres disciplines (Wozniak & Millot 2016).

Les cursus de formation, initiale ou continue, peuvent concerner tous les secteurs professionnels, y compris les formations aux métiers de l’artisanat et ceux dits « de proximité », dans la lignée des travaux conduits dans le cadre du projet Language in the Trades à l’Université de Wellington en Nouvelle Zélande (Parkinson et al., 2017). En effet, si les langues de spécialité ont fait l’objet de nombreuses recherches en ce qui concerne les professions de niveau universitaire, les autres professions et métiers (comme le bâtiment, les secteurs industriels, ceux de la restauration ou de l’entretien par exemple) sont au centre d’un nombre comparativement bien moins élevé d’études, tant il est évident que la recherche en langues de spécialité est pour le moment étroitement liée aux publics auxquels les enseignants-chercheurs sont confrontés.

Ce numéro pourra accueillir deux types de contribution :

  • des comptes rendus et analyses d’expériences pédagogiques de l’enseignement des langues dans les formations professionnalisantes, scientifiques et technologiques, en arts appliqués ou bien aux métiers de l’artisanat (analyse des besoins langagiers, approche par les compétences langagières, principes pédagogiques retenus, objectifs pédagogiques, organisation des séances, retours d’expérience) ;
  • des articles de recherche, portant sur les discours et cultures des domaines spécialisés professionnels, la didactique des langues de spécialité et des langues sur objectifs spécifiques, les politiques linguistiques dans les domaines scientifiques et technologiques, des arts appliqués ou bien des métiers de l’artisanat.

Les consignes aux auteurs et autrices d’articles courts et d’articles longs sont à retrouver sur le site des Langues Modernes <http://www.aplv-languesmodernes.org...>

Langue des articles : français

Bibliographie indicative

Boutet, Josiane. « La part langagière du travail : bilan et évolutions ». Langage et Société. 2001, 98, p. 17-42.

BRAUD, Valérie, Philippe MILLOT, Cédric SARRE & Séverine WOZNIAK. « Quelles conceptions de la maîtrise de l’anglais en contexte professionnel ? Vers une définition de la « “compétence en anglais de spécialité“ ». Mélanges CRAPEL. 2016, 37, p. 13-44.

BRAUD, Valérie, Philippe MILLOT, Cédric SARRE & Séverine WOZNIAK. « Certification ou accréditation ? Quelle mesure pour la qualité des formations universitaires en langues pour spécialistes d’autres disciplines (LANSAD) ? ». In BEACCO, Jean-Claude et al. (dir.). La gouvernance linguistique des universités et établissements d’enseignement supérieur. Paris : Les Éditions de l’École Polytechnique. 2022. p. 395-404.

FILLIETTAZ, Laurent. « Discours de formateurs et rapport au savoir : l’explication située de l’action comme discours professionnel ». Lidil. 2011, n°43, 11–24.

FILLIETTAZ, Laurent. La part des usagers dans la formation aux métiers de services : les apports de la perspective interactionnelle. In VINATIER, Isabelle, Laurent FILLIETTAZ & Marty LAFOREST (dir.). L’analyse des interactions dans le travail. Outils de formation professionnelle et de recherche. Éditions Raison et Passions. 2018, p. 150–182

GENDRON, Catherine. « L’anglais de spécialité, une motivation forte pour l’élève de lycée professionnel ». Les Langues modernes. 2017, n°3, 65-70.

Mangiante, Jean-Marc & Chantal Parpette. (2004). Le français sur objectif spécifique : de l’analyse des besoins à l’élaboration d’un cours. Paris : Hachette. 2004.

Mourlhon-Dallies, Florence. Enseigner une langue à des fins professionnelles. Paris : Les Éditions Didier. 2008.

Mourlhon-Dallies, Florence. « Penser le lien entre langage, travail et didactique des langues : modélisations, façons de voir, façons de faire ». Revue Langage, travail et formation. 2015 [En ligne], <https://apps.atilf.fr/reseaultf/wp-...> .

Mourlhon-Dallies, Florence. « La didactique du FOS actuellement : renouvellement notionnel et impact sur les pratiques de cours ». Points communs. Recherche en didactique des langues sur objectif(s) spécifique(s). 2019, 47, p. 8-29.

Parkinson, Jean, Murielle Demecheleer & James Mackay. Writing like a builder : Acquiring a professional genre in a pedagogical setting. English for Specific Purposes. 2017, n° 46, p. 29–44.

Rabatel, Alain & Nathalie Blanc. « Construire une expertise dans et par les discours professionnels ». Lidil. 2011, n° 43, p. 5–10.

SARRE, Cédric. « La didactique des langues de spécialité : un champ disciplinaire singulier ? » Les Langues modernes. 2017, n°3, p.53-64.

Wozniak, Séverine. Approche ethnographique des langues spécialisées professionnelles. Peter Lang. 2019.

WOZNIAK, Séverine & Philippe MILLOT. La langue de spécialité en dispute. Quel objet de connaissance pour le secteur LANSAD ? Recherche et pratiques pédagogiques en langues de spécialité. 2016. [En ligne] 35(spécial 1), DOI : 10.4000/apliut.5496.


Navigation

Articles de la rubrique