Les acteurs de l’enseignement-apprentissage des langues et des cultures, maternelles et étrangères se retrouvent traditionnellement sous l’ombrelle des « sciences du langage ». Or, le champ de la didactique, organisée autour de faits de langue à transmettre en classe, n’est pas celui la linguistique au sens restreint (étude du fonctionnement de la langue).
Dans la formation universitaire des enseignants, la linguistique tient le haut du pavé en tant que discipline d’appui (parallèlement à leur formation en littérature et, le cas échéant, en traduction). Cependant, une fois arrivés en classe, lieu social qui crée des contacts entre la réflexion scientifique et l’action pédagogique autour de la L2, les enseignants de langue, en particulier les novices, sont déchirés entre les diverses théories linguistiques, les produits de transposition (grammaires, dictionnaires, supports d’apprentissage traditionnels et numériques) et leurs activités quotidiennes pour planifier la transmission du savoir linguistique en classe de L2.
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