Communication sans frontières - enseigner, apprendre et parler les langues du monde
Directeur du congrès :
Pr. Thomas Tinnefeld
fremdsprachentagung@googlemail.com
6e Congrès sarrebruckois de l’enseignement des langues étrangères
La communication d’aujourd’hui va peut-être plus clairement au-delà de
toutes les frontières que cela n’a été le cas dans toute autre époque
de l’histoire de l’humanité. Que ce soit via des applications telles que
Skype, WhatsApp, WeChat ou LINE, via des blogs ou Instagram, les liens
entre les gens sont linguistiquement plus diversifiés que jamais - un
développement qui s’est vu renforcer et accélérer en temps de pandémie.
D’une part, cette évolution favorise une tendance vers l’anglais - non
seulement en tant que lingua franca mondiale, ce qu’elle a été pendant
longtemps, mais souvent aussi en tant que seule langue dans laquelle les
gens ayant des langues maternelles différentes communiquent les uns avec
les autres. Cette évolution est certainement due à l’économie
linguistique, qui ne doit pas être sous-estimée à cet égard et qui est
parfaitement compréhensible.
Toutefois, cette évolution est actuellement contrariée par une autre
tendance. Cette tendance consiste à soutenir et à promouvoir les langues
autres que l’anglais, qui sont perçues comme importantes - non pas à la
place de l’anglais, mais plutôt en complémentarité avec celui-ci. Dans
certains pays européens, comme la Grande-Bretagne, le chinois est
largement promu depuis une dizaine d’années. En Chine, six langues
étrangères (européennes et asiatiques), parmi lesquelles les élèves
peuvent faire leur choix, sont actuellement proposées dans les collèges
et lycées.
Ces tendances contradictoires montrent aussi que la communication doit
être fonctionnelle. Cela signifie également qu’elle doit être
économique, de sorte qu’il peut être suffisant pour les interlocuteurs
d’avoir une seule langue commune - généralement l’anglais - à leur
disposition. En même temps, pourtant, le sentiment semble gagner du
terrain, selon lequel la maîtrise d’une seule langue étrangère conduira
à un certain appauvrissement culturel, qui ne peut être inversé une fois
qu’il est allé trop loin.