Déclaration de l’ADEPBA sur la réforme des collèges

lundi 29 juin 2015

La réforme du collège a fait et continue à faire couler beaucoup d’encre. Associations de professeurs, syndicats, groupes politiques, et même l’Académie française, se sont prononcés. L’ADEPBA n’a pas vocation à porter un jugement sur l’ensemble de ce texte, elle reste à l’écoute des inquiétudes et des réserves des uns et des autres.

Concernant le portugais, que peut-on dire à l’heure actuelle, et selon des « sources sûres » ?

1) Les classes bilangues dites de continuité (dont la langue autre que l’anglais a été commencée dans le primaire) sont assurées et garanties. Or presque toutes les classes bilangues comportant le portugais sont dans ce cas.

2) les Sections européennes sont garanties à partir de la classe de Se­conde, de même que pour les 23 Sections internationales où le portu­gais est présent.

3) Avec l’introduction de la LV2 en classe de cinquième, l’horaire d’en­seignement prévu par la réforme est de 2h30 hebdomadaires, c’est-à-dire un total de 7h30 sur trois ans contre 6h sur deux ans actuellement. C’est un aspect qui devrait conforter l’emploi des collègues et conduire même à un effort de recrutement.

Il est bien évident que l’enseignement du portugais ne fonctionne pas en autonomie et que d’une manière ou d’une autre il est tributaire des autres aspects de la réforme. Il est pour l’heure impossible de prévoir les conséquences de ce fait mais l’ADEPBA restera vigilante pour contrer tout affaiblissement éventuel de l’enseignement du portugais. De ce point de vue, le renforcement des pouvoirs des chefs d’établisse­ments présente un risque et l’on n’oubliera pas que seuls 25% des élè­ves qui étudient le portugais en primaire peuvent suivre cette discipline dans le secondaire. Il y a donc de quoi ne pas baisser les bras.

Christophe GONZALEZ
Président de l’ADEPBA

L’APLV approuve la déclaration de l’ADEPBA et réitère sa demande – maintes fois exprimée auprès du Ministère – de mise en place d’une carte des langues vivantes permettant d’assurer une réelle diversification de leur enseignement sur tout le territoire.