Monsieur , Madame,
Au cours d’une réunion du premier trimestre, le bureau de l’APLV a écouté les témoignages de quatre de ses membres à propos de l’enseignement des langues vivantes à l’école élémentaire. Ces collègues ont pu observer de près les conditions d’enseignement et d’habilitation et interroger les enseignants. Certains d’entre eux ont été formateurs d’enseignants. Les témoignages proviennent des académies de Grenoble, Lyon et Orléans-Tours. Le bureau a également pris connaissance d’un document syndical d’un département de l’académie de Bordeaux.
Toutes ces sources s’accordent sur le constat que la généralisation de l’enseignement d’une langue vivante à partir du CE1 n’a pas été accompagnée d’une formation des personnels suffisante avec, comme conséquence, une offre de formation très inégale en LV d’une école à l’autre.
Certains enseignants n’ont même reçu aucune formation pour cette nouvelle tâche et ont dû se débrouiller avec les moyens du bord pour y faire face. L’arrêt du recrutement d’intervenants a également privé les écoles d’un personnel compétent en LV et aussi parfois en didactique pour aider les titulaires en attendant l’arrivée d’enseignants formés.
D’autre part les procédures d’habilitation qui prévoient une évaluation de la compétence en LV, de la connaissance de la culture des pays de la langue et une inspection d’une leçon avec un jury comprenant au moins un spécialiste de la langue concernée n’ont pas toujours été respectées. On évoque aussi des habilitations toutes langues pour les enseignants habilités pour une langue autre que l’anglais pour leur permettre d’enseigner aussi cette langue.
Enfin on constate que la diversité des langues proposées est aussi faible que dans les collèges et lycées.
Certaines municipalités ont pu suppléer à l’absence de personnel qualifié en LV en rémunérant des intervenants extérieurs qualifiés, mais toutes n’ont pas les moyens financiers nécessaires.
L’APLV s’adresse donc à votre syndicat/association pour connaître vos avis sur ce sujet et pour savoir si nous pourrions envisager un échange de vues.
En vous souhaitant bonne réception, nous vous prions d’agréer, Monsieur, Madame, l’expression de nos salutations respectueuses.
Jean-Yves PETITGIRARD