Le Ministre de l’Education Nationale a confié à Chantal Manes, inspectrice générale d’anglais, et Alex Taylor, journaliste, la mission de lui proposer avant la fin de l’année scolaire un plan pour améliorer les performances des jeunes Français dans le domaine des langues vivantes (http://www.education.gouv.fr/cid129511/langues-vivantes-etrangeres-jean-michel-blanquer-confie-une-mission-pour-enrichir-leur-apprentissage.html).
L’APLV ne peut que se réjouir que le Ministre reconnaisse dans son communiqué les efforts et les progrès accomplis et qu’il exprime son désir de voir l’enseignement des langues vivantes se développer.
L’APLV s’étonne cependant de la contradiction qu’il y a entre limiter dans la réforme du lycée les horaires de langues pour les élèves qui se spécialiseront dans les matières technologiques, les sciences, les sciences économiques et sociales, et vouloir en même temps augmenter les performances en langues vivantes des jeunes Français. Une des missions de Madame Manes et de Monsieur Taylor sera d’étudier les systèmes scolaires étrangers : souhaitons qu’ils mettent en évidence l’évidence que plus on pratique une langue dans des conditions d’effectifs propices à la communication, mieux on la maîtrise !
Un autre sujet d’inquiétude pour l’APLV est que les deux co-présidents de la mission sont anglicistes et que l’anglais est la seule langue citée spécifiquement dans le communiqué du Ministre. L’APLV rappelle ce qu’elle dit et écrit sans arrêt au ministre et à ses collaborateurs : l’anglais est nécessaire, mais loin d’être suffisant. Les jeunes Français ont besoin de connaître d’autres langues et d’autres cultures pour assurer leur intégration sociale et leur épanouissement personnel, ainsi que pour contribuer à l’expansion économique du pays et à l’acceptation des autres dans leurs différences et leurs façons d’envisager le monde.