Éditorial des « Langues Modernes » n° 1/2024 par Nadja Maillard-De La Corte Gomez, rédactrice en chef

mercredi 17 avril 2024

Ce premier numéro de l’année 2024 vous propose de lire un dossier coordonné par Jean-Marc Delagneau, Pierre Escudé et Pascal Lenoir. Les articles qu’il contient sont issus de la journée d’étude sur l’immersion co-organisée par l’ADEB (Association pour le Développement de l’Enseignement Bi/plurilingue) et l’APLV (Association des Professeurs de Langues Vivantes) en décembre 2022. Présentations et tables rondes ont donné l’occasion aux intervenants d’interroger « la réalité, les enjeux et les modalités de l’enseignement “bi-plurilingue” de la maternelle au lycée », comme le proposait le texte de cadrage de l’événement. Les échanges, dont se font l’écho les contributions au présent numéro des Langues Modernes, y ont permis de mettre en évidence la forte demande sociale en termes de « bain linguistique » pour les apprenants mais aussi les freins institutionnels qui affectent les dispositifs d’immersion, ainsi que les flous théoriques et méthodologiques qui les caractérisent.

Un dialogue fructueux a pu ainsi s’établir à cette occasion entre les deux associations impliquées dans l’organisation de la journée d’études et le dossier qui vous est donné à lire ci-après prolonge cette collaboration. Il a en effet été coordonné, de manière conjointe, par Pierre Escudé (pour l’Adeb), Jean-Marc Delagneau et Pascal Lenoir (pour l’APLV), que je remercie à cette occasion pour le travail réalisé, tout comme les contributeurs et contributrices qui ont rédigé les articles qui le composent.

Ce dossier témoigne de préoccupations communes à l’APLV et à l’Adeb : pour rappel, la première est engagée, depuis 1910, en faveur de « la promotion et la diversification des langues vivantes, étrangères et régionales à tous les niveaux du système éducatif : primaire, secondaire et supérieur » et la seconde, fondée en 2003, œuvre pour « la reconnaissance et la prise en compte de la diversité linguistique dans l’enseignement des diverses disciplines et dans l’ensemble du curriculum scolaire » et le développement des dispositifs bi/plurilingues.

L’APLV et l’Adeb comptent parmi les nombreuses associations de professionnels de l’enseignement des langues qui – au-delà de leurs positionnements spécifiques qui les conduisent à cibler plus particulièrement certains contextes ou certaines problématiques – contribuent à fédérer les acteurs du champ. Ces associations constituent en effet des espaces au sein desquels sont partagées et débattues expériences et réflexions didactiques ; elles participent à la diffusion des recherches relatives à l’enseignement / apprentissage des langues, à la formation continue des professionnels. Comme en témoigne, dans chaque numéro des Langues Modernes, la « Note » de la Présidente de l’APLV, ces associations se mobilisent aussi pour de meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage des langues. C’est pourquoi on ne peut qu’inciter – à une époque où l’investissement associatif s’essouffle parfois – enseignant.es et chercheur.es à s’impliquer dans ces associations et à participer à la dynamique qu’elles impulsent, aux solidarités qu’elles tissent.

Je saisis cette occasion pour remercier le bureau l’APLV dont le mandat s’est achevé en décembre, et tout particulièrement Françoise Du (Présidente) et Jean-Luc Breton (Secrétaire général) pour les actions menées. Je souhaite aussi bienvenue au nouveau bureau qui a été élu lors du conseil d’administration de décembre 2023 : Michèle Valentin (Présidente, dont vous lirez dans le présent numéro la première « Note »), Françoise Du (Secrétaire générale), Jean-Luc Breton, Jeanny Prat (Vices-présidents), Régine Dautry et Aura Duffé (Secrétaire générales adjointes), Jeanne Gianni (Trésorière), Ulrich Hermann (Trésorier adjoint, webmestre). Tous et toutes ont aussi un rôle indispensable pour le bon fonctionnement de la revue.

Enfin, cet éditorial me permet aussi de saluer l’arrivée au sein du comité de lecture de nouveaux collègues : Isabelle Audras (Le Mans Université), Yamna Chadli Abdelkader (Université Bordeaux Montaigne), Marie-Claire Chauvin (Inspé de Lorraine), Luc Fivaz (HEP Vaud), Euriell Gobbé-Mévellec (Inspé Midi-Pyrénées / Université Toulouse Jean Jaurès), Aura Luz Duffe (Université Rennes 2), Caroline Venaille, (Le Mans Université), Anne Wilkinson (Université d’Angers). Je les remercie d’avoir accepté la proposition qui leur a été faite d’intégrer ce comité et de participer, quatre fois par an, à l’évaluation collégiale et anonyme, garante de la qualité scientifique de la revue, des articles qui sont soumis à publication.