En juin 2020, vous aviez pu prendre connaissance de l’appel à contribution pour un dossier des Langues Modernes, coordonné par Astrid Guillaume et intitulé : « Confinement et enseignement-apprentissage des langues ».
Preuve de l’intérêt des questionnements soulevés dans l’appel, de nombreux articles ont été proposés, et retenus par le comité de lecture de la revue, permettant de donner lieu à deux numéros : l’un, que vous tenez entre les mains, sous-titré « Confinement et langues : choc collectif et solutions » et l’autre, à venir, « Confinement et langues : l’humain au coeur de la crise ».
La parution du premier de ces deux numéros était initialement prévue pour juin 2021, et c’est donc avec presque une année de retard que nous vous en proposons aujourd’hui la lecture. La crise sanitaire que nous avons traversée, et dont nous sortons progressivement ces dernières semaines, a eu de nombreuses répercussions. Nos vies en ont été affectées, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Le calendrier de parution de la revue s’en est trouvé lui aussi bouleversé et nous vous prions de nous en excuser.
Au moment où sont levées, dans de nombreux pays, les restrictions mises en place pour freiner l’épidémie, je suis particulièrement heureuse que vous puissiez découvrir les six articles qui sont réunis dans le présent numéro. L’appel à contribution avait été rédigé quelques semaines seulement après le premier confinement (mis en place du 17 mars au 10 mai 2020), et les articles donnent à lire « sur le vif » quelques-unes des initiatives qui ont pu être mises en place à cette occasion. Ils témoignent de la réactivité, de l’adaptabilité, de l’inventivité des enseignants – et de leurs apprenants. Pour autant, ils offrent aussi une mise en perspective des conséquences de cette expérience inédite qu’a été le confinement en la mettant en relation avec d’autres questionnements, plus durables, qui traversent depuis quelques années la didactique des langues – entre autres : place du corps, des émotions, des dynamiques relationnelles dans les apprentissages, enjeux techniques, pédagogiques, économiques, mais aussi éthiques, du recours aux nouveaux outils numériques.
Je tiens à remercier tout particulièrement ici les auteurs et autrices pour la patience dont ils ont fait preuve, et la confiance dont ils ont témoigné en acceptant de maintenir leurs articles malgré le report de la date de parution, ainsi qu’Astrid Guillaume, pour la coordination du numéro qu’elle a pu mener à bien, malgré les mois éprouvants traversés, dont son introduction se fait l’écho.
Ce numéro correspond aussi, dans la vie des Langues Modernes, à l’arrivée d’une nouvelle rédactrice en chef adjointe, Michèle Valentin. Elle connaît bien la revue, à laquelle elle contribue depuis plusieurs années : membre du comité de lecture, elle en a aussi coordonné trois numéros : « Évaluer avec le CECR » (avec Pierre Frath), en 2012, « Le culturel en cours de langues : pour quel projet éducatif ? » (avec Roselyne Mogin-Martin) en 2014 et « De l’enseignement à l’apprentissage des langues : quelles stratégies ? », en 2019. Je me réjouis que nous puissions dorénavant travailler ensemble, et former un binôme efficace pour mieux faire face aux nombreuses tâches qui incombent à la rédaction des Langues Modernes.
Enfin, je souhaite aussi la bienvenue à Marie-Christine Anastassiadi et Marina Vihou, qui viennent rejoindre le comité de lecture des Langues Modernes. Enseignantes-chercheuses au sein du département de langue et littérature françaises à l’université nationale et capodistrienne d’Athènes, elles coordonnent aussi un dossier de la revue à venir, qui sera consacré aux « Nouvelles Formes Brèves ».
Je vous souhaite une excellente lecture.