J’ai donc accepté la lourde tâche de président de l’APLV et je remercie l’ensemble des collègues du Comité de m’avoir accordé leur confiance. Si j’ai longuement hésité avant de présenter ma candidature, c’est essentiellement à cause de mes contraintes professionnelles fortes, comme c’est le cas pour bon nombre d’entre nous. Et puis mon attachement pour notre association – j’y ai écrit mon premier article en 1979 et réglé ma première cotisation en 1980 – a pris le dessus et m’a convaincu que nous ne pouvions nous permettre de prendre le risque de laisser la présidence vacante, qui plus est à une période plutôt sensible qui voit s’enchaîner les réformes de toutes sortes avec leurs lots de réactions. Je me trouve dans la situation que Sylvestre Vanuxem décrivait dans sa première Note du président, à la fois satisfait que notre association puisse continuer à se faire entendre et rester présente et active, et éprouvant une certaine appréhension à l’idée d’emboîter le pas à de nombreux prédécesseurs qui ont marqué l’histoire de notre association, et, comme il le disait, de ne pas être à la hauteur. Je tiens à le remercier sincèrement pour le dévouement et la compétence dont il a fait preuve au cours de ces six années passées à la présidence de l’APLV, et je sais que cela n’a pas été toujours facile.
À l’évidence, quelques changements dans la composition du Bureau ont eu lieu. Ainsi Laure Peskine devient Secrétaire Générale, charge que j’occupais précédemment, et Hélène Ladevie reprend la responsabilité de la Trésorerie. Pour le reste, vous trouverez toutes les informations sur notre site et à la fin de ce numéro.
Les quelques mois qui viennent de s’écouler ont largement agité la communauté éducative dans son ensemble. Lycéens, étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs, IATOS, parents d’élèves, tout le monde a dû réagir à toute une série de réformes, certaines peu expliquées, d’autres retirées rapidement, d’autres encore maintenues sans clarifications sérieuses. Dans ce concert, l’APLV a été très présente, faisant entendre ses positions, s’associant à d’autres mouvements, réagissant par la voix de son président. Le mouvement des universités montre à l’évidence que rien n’est réglé et que d’autres réformes se profilent comme celle des lycées. Nous continuerons à donner notre point de vue, dans un esprit constructif, comme nous l’avons toujours fait.
En interne, d’autres réflexions doivent s’engager afin d’assurer la pérennité de notre structure. Comme de nombreuses organisations, syndicales ou associatives, nous devons faire face au renouvellement des générations, amener de jeunes enseignants à participer à nos débats et à prendre des responsabilités au sein de nos instances dirigeantes. Comme beaucoup, nous devons, autant que faire se peut, augmenter le nombre de nos adhérents afin de garantir un fonctionnement de qualité, en tout cas d’éviter toute érosion, ce qui n’empêche pas, en parallèle, d’imaginer d’autres façons de fonctionner et de trouver de nouvelles sources de financement. Nous sommes déjà engagés sur cette voie à travers notre site qui est régulièrement visité et qui contribue à notre notoriété, notre revue, Les Langues Modernes, dont l’excellence n’est plus à démontrer et qu’il faut maintenir, comme le fait notre rédacteur en chef Bernard Delahousse, et puis certains projets européens comme le projet REAL (Réseau Européen d’Association de Langues). À terme, notre responsable administratif partira en retraite, il conviendra alors de nous interroger sur comment envisager l’avenir, avec ou sans responsable, comment répartir les tâches au sein du Bureau, bref, comment poursuivre cette aventure qui a vu le jour en 1902 et qui doit perdurer pour maintenir et renforcer le lien entre les enseignants de toutes les langues.
Bonne fin de trimestre à tous, et bonnes vacances !