Pour son deuxième clic de l’année scolaire et universitaire 2021-22, l’APLV avait invité jeudi 14 avril l’écrivaine Sophia Burnett, autrice du roman « A useless mouth », qui prend pour cadre principal la France du 13^e siècle.

Sophia Burnett a expliqué comment elle a fait le choix de construire son roman à partir de ce qu’elle nomme « un travail d’empathie », qui est ce qui permet à l’autrice et à ses lecteurs de comprendre la réalité du 13^e siècle à partir de celle de notre époque, donc d’abolir les différences entre les deux périodes : certaines notions, comme la peur, les réactions physiologiques ou les interactions avec la nature, sont universelles et de ce fait ne se trouvent jamais être anachroniques.

Bien sûr, à l’instar d’Umberto Eco, qu’elle cite comme une influence, Sophia Burnett a fait des recherches historiques et littéraires, lu ou relu Chrétien de Troyes et Abélard, surtout pour se rassurer sur l’exactitude du cadre historique. Il s’agit donc pour l’autrice d’être suffisamment pénétrée de l’époque qu’elle évoque avant de laisser se dérouler son récit au gré de son imagination.

Sophia Burnett fait part aussi de son expérience pédagogique au sein d’une classe de 2^de. Elle a travaillé en effet avec une professeure d’anglais, qui a demandé à ses élèves, au gré de leur lecture du roman, de tenir et illustrer des « journaux de lecture » qui montrent à quel point leur investissement a été important et formateur. On imagine aisément la richesse d’une telle expérience, où les élèves peuvent se frotter à la fois à la langue étrangère, à la culture historique d’une époque mal connue et à l’interaction avec une autrice bien réelle.

Le prochain clic de l’APLV aura lieu le jeudi 28 octobre et traitera des classes multilingues, ou comment l’école peut prendre en compte les langues familiales de ses élèves.