Angélique Mangon, l’invitée de l’APLV pour le « clic » du jeudi 16 décembre a captivé son auditoire en lui faisant vivre son « voyage engagé » en Amérique du Sud : 40 000 kilomètres parcourus en 3 ans.
L’engagement d’Angélique Mangon, c’est, en tant que journaliste, témoigner des projets d’agriculteurs qui respectent les cycles de la nature et les terres, qui se battent pour maintenir les traditions de leurs communautés autochtones, qui développent leur philosophie ancestrale de respect pour la nature dont ils se sentent partie intégrante, des initiatives de citoyens qui construisent leurs maisons en adobe plutôt qu’en briques industrielles ou en parpaings ou encore des écoles en matériaux recyclés. C’est aussi intervenir dans des classes d’espagnol en France pour travailler autour de ces projets (https://aplv-languesmodernes.org/spip.php?article8582), animer un blog (http://surlaroutedelapachamama.com) et écrire un livre (à venir) sur ce voyage.
Les « héros » qu’Angélique Mangon a rencontrés, à leur échelle, créent une « nouvelle forme de société », plus respectueuse des hommes et de la nature, et en même temps émancipatrice. Ceux que le monde capitaliste dépeint comme des « attardés » sont ainsi parfois des précurseurs. Angélique Mangon a évoqué par exemple la lutte des Mapuche du Chili contre l’Etat et les multinationales qui prennent le prétexte de l’absence de titres de propriété sur des terres ancestrales pour les confisquer, ainsi que les discriminations dont ils sont les victimes : scolarisation au rabais, absence de reconnaissance de leur langue, stigmatisation sociale.
Le prochain clic de l’APLV aura lieu le vendredi 14 janvier et sera consacré à l’écrivaine britannique d’origine dominicaine Jean Rhys.