C’est le journaliste et chroniqueur Michel Feltin-Palas qui a donné le clic de l’APLV le jeudi 24 février.

La question que Michel Feltin-Palas avait choisie comme titre était volontairement provocatrice, et, de ce fait, la poser a été pour lui l’occasion de développer un argumentaire très cohérent contre les réticences et blocages ministériels et gouvernementaux concernant les langues régionales.

Maintenir et sauver les langues régionales, c’est apporter du bonheur aux personnes qui les ont entendues dans leur enfance, c’est maintenir un lien ou le recréer entre des Français et leurs territoires, leurs cultures, c’est en reconnaître l’importance, c’est défendre les langues et cultures populaires.

Au-delà de ces dimensions, évidemment fondamentales, il ne faut pas oublier que les langues régionales sont des langues et, comme toutes les langues, leur connaissance exerce la plasticité du cerveau, permet de mieux réussir dans les apprentissages, favorise les échanges et ouvre les esprits à l’altérité.

Michel Feltin-Palas a montré avec brio que le centralisme linguistique prôné par nos gouvernants est un non-sens, à la fois parce qu’il hiérarchise les langues et parce qu’il va à l’encontre du désir de développement de la francophonie au niveau international. Considérer les langues régionales comme inadéquates à certains échanges ou inférieures au français est de même nature (et donc aussi stupide) que prétendre que l’anglais est la langue naturelle des discours scientifiques et commerciaux ou qu’il est supérieur au français. Défendre le français hors de France n’a de sens que si on reconnaît les mérites de la diversité linguistique dans le cadre national.

Pour aller plus loin, vous pouvez vous inscrire à la lettre de Michel Feltin-Palas : https://lexpress.slgnt.eu/renderers/inscription_lettre_sur_le_bout_des_langues

Le prochain clic de l’APLV aura lieu le jeudi 10 mars et sera consacré au poète palestinien Mahmoud Darwich.